L’ATELIER

« Peindre n’est pas un travail, c’est une joie, une exaltation et chaque œuvre, une aventure… »

Bienvenue dans l’atelier de Franck Bailleul, qu’il baptise son « antre ». Une caverne dans laquelle l’artiste se permet toutes les tentatives picturales. Il fait et défait sans cesse, gratte au couteau, lisse du doigt, éponge, essuie, brosse avec tout un fatras d’ustensiles étranges. Un lieu magique qu’il invite à visiter sur rendez-vous, le tout en musique !

TECHNIQUES UTILISÉES

Peinture à l'huille de Franck Bailleul

Initié à la peinture dès le plus jeune âge par son père formé aux Beaux-Arts, c’est à force de pratique que Franck Bailleul a trouvé son style. Il peint essentiellement à l’huile de lin qu’il dilue à l’essence de térébenthine. Il utilise beaucoup de médium pour enrichir les couleurs, les rendre plus résistantes et accélérer le temps de séchage. Son mentor ? Le recueil de Xavier de Langlais « Techniques de la peinture à l’huile » qui fut son livre de chevet pendant des années.

BOIS ET TOILE DE LIN

« Quelle leçon de vie que celle offerte par le ciel ! »

Atelier de Franck Bailleul

Franck Bailleul peint sur deux types de supports : Le Bois qui lui permet d’obtenir des finesses particulières avec l’avantage de mieux se tenir dans le temps, et la Toile de lin pour démarrer des ébauches en plein air et continuer en atelier.

L’artiste a pour particularité d’utiliser souvent ses doigts pour faire des retouches, mélanger les couleurs, affiner le mélange des teintes et parfaire les formes… Il aime sentir la matière, le pigment qui glisse sous ses doigts, et par des ronds successifs il gagne en fluidité esthétique. Il lui arrive aussi de ne pas mettre de fond sur les bois pour jouer avec la couleur, à la manière de van Goyen qui utilisait cette technique. La transparence du bleu apparait sur la couleur terre d’ombre du bois, ce qui donne de la profondeur.

Quant à la toile de lin, Franck Bailleul la prépare au préalable avec un fond maigre très dilué à  l’essence pour apporter une teinte ivoire ou ocre. Puis il peint de plus en plus « gras », essuie souvent au chiffon les corrections de teintes et utilise le spalter ou de gros pinceaux ronds pour effectuer les dégradés et améliorer le fondu des couleurs. Parfois, il gratte au couteau pour faire apparaître les picots teintés du fond de toile. Il les aime tantôt rugueuses s’il souhaite réaliser une toile brutale pleine de mouvement et de force, ou alors extra fine pour faire ressortir l’élégance des teintes fondues entre elles sur des paysages plus sereins comme des couchers de soleil.

Franck Bailleur devant sa toile

Les passeurs

Le message du mois par Franck Bailleul,
passionné de mots et de poésie !

Ce que je veux, c’est avoir les sentiments à fleur de peau ;
La poésie dans la poche droite et mes pinceaux dans la gauche.
Je veux voir la vie tout droite sortie d’un tube de rose frais et de bleu outremer sur une toile de perle.
Écouter le concert cristallin de gouttes de rosée printanières qui tombent et résonnent sur le feuillage vert tendre,
la rage des ciels avant le tonnerre,
admirer l’art de la danse dans la mouvance des nuages,
l’harmonie de leur mouvements et de la perpétuelle reconstruction de leurs formes
pourtant toujours achevées,
complexe enchevêtrement de silhouettes et de couleurs libres !

Quelle leçon de vie que celle que le ciel nous offre !

© FB 2014